De
l'état sauvage à la culture :
de très nombreux hybrides
ont été mis au point au fil des siècles.
La reproduction de la plante s'effectue soit par bouturage,
soit par semis des graines de la récolte précédente.
Cette dernière méthode ne permet pas toutefois,
de conserver toutes les caractéristiques de la plante
mère.
A l'état sauvage, la plante peut atteindre 5 à
6 mètres . Pour des raisons pratiques les plants
cultivés sont maintenus à une hauteur de 1
à 2 mètres .
Descriptif
du caféier : le
caféier est un arbuste, sur lequel, de son tronc,
partent des branches principales et ce dès
la base. On ne taille jamais ces dernières, elles
sont en effet dans l'impossibilité de se renouveler.
Le feuillage est persistant, les feuilles d'un vert intense
et brillant. L'arbuste ne fleurit qu'après sa quatrième
année. Les fleurs blanches et délicates composées
de 5 à 6 pétales sont réparties sur
les rameaux secondaires par groupes d'une dizaine.
Très odorantes elles rappellent l'odeur du jasmin.
Les fruits (drupe, en botanique) que l'on appelle aussi
« cerise », sont ronds, d'1 à
2 cm de diamètre, vert clair immature et d'un beau
rouge cerise à maturité. Les fruits renferment
les précieuses fèves doubles bien connues
qui non torréfiées présentent une couleur
variant du brun clair au vert bleuté. Un caféier
produit annuellement environ 3 kilos de fruits soit approximativement
600 grammes de fèves. L'arbre peut vivre jusqu'à
60 ans, le maximum de sa production étant avant l'âge
de 30 ans.
Le
café
à travers les siècles : seulement
connu et utilisé par quelques initiés (médecins
et botanistes), le café se répand, notamment
au départ de MOKA (port du Yémen actuel),
peu à peu dans tout l'Orient. Les Vénitiens
rapportent, ensuite, de Constantinople
le précieux breuvage. Mais afin de conserver le monopole
de ce commerce florissant, tous les grains des sacs de café
sont ébouillantés avant d'être vendus,
et ce afin qu'aucun ne puisse germer.
A la Renaissance , dès le début du XVIIe siècle
le commerce s'accélère entre l'Orient et l'Occident
mais encore très peu de pays consomment ce curieux
breuvage à la couleur si peu « catholique »…
C'est un capitaine (Hollandais) de La Compagnie des Indes
qui rapporte (à la suite d'une ruse) à Amsterdam
les premières graines de café. On les plantera
dans une serre du fameux Jardin Botanique (Hortus Botanicus).
Ce sont toujours les Hollandais qui acclimatent des plants
de caféiers en Inde, à Ceylan, puis à
Java. Le succès est tel que la Hollande devient rapidement
la première puissance mondiale pour la production
de café.
Après bien des péripéties, en 1720,
c'est le Chevalier de Clieu, qui, pour la France , introduira
en Martinique un arbuste de caféier. Le plant prospère
et donne des fruits qui seront à leur tour plantés
dans d'autres îles, Guadeloupe et Saint- Domingue…
Un siècle plus tard le café sera cultivé
dans tous les pays d'Amérique Latine…
Petite
histoire du café au Costa Rica : ce
serait les Anglais qui auraient introduit le café
au Costa Rica. Les
Costariciens n'ont pas immédiatement cru à
l'aspect commercial de la plante ; ils ne l'utilisaient
alors que comme élément décoratif dans
leurs patios. Les années passent et une loi oblige
les Ticos à faire pousser au moins deux plants de
café sur leur terrain…Dès 1830 de nombreuses
fincas (de café) voient le jour essentiellement
dans la vallée centrale le climat y étant
idéal à partir de 1 200 m d'altitude
et à une température comprise entre 15 et
28°C . Le café était transporté
jusqu'au port de PUNTARENAS dans les fameux chars à
bœufs aux couleurs chatoyantes. Le café devient alors
l'une des toutes premières ressources du pays. Les
Barons du café (les Cafetaleros) construisent
à San José des immeubles néoclassiques
à la mode à cette époque dont le Théâtre
National*. De nos jours on compte quelques 80 000
producteurs de café mais plus que 95 beneficios
(centres de traitement). Le rendement est le meilleur
au monde. Malgré l'effondrement des cours ces dernières
années, le café vient au 4e rang de
l'économie derrière le tourisme,
la banane et l'ananas.
*Le théâtre National
de style néoclassique, fut construit (inauguration
en octobre 1897) grâce à une taxe sur l'exportation
du café. On y remarquera une magnifique allégorie
sur le café, qui est aussi sur le billet de 5 colons
(qui n'a plus cours). Ci-dessous (taille réelle.)
De
la cueillette à votre tasse : de
novembre à mars* la cueillette
s'effectue à la main au Costa Rica, en effet contrairement
à d'autres pays, le pays produit exclusivement des
cafés de première qualité (parmi
les meilleurs du monde); seuls les fruits parfaitement matures
sont cueillis. Cette méthode a pour inconvénient,
entre autres, d'avoir à effectuer plusieurs passages,
les cerises d'un même plant n'étant pas toutes
mûres en même temps. Après la cueillette,
il faut sépare r les grains
de la pulpe (dépulpage), cette opération s'effectue
à l'aide d'une machine à tambour rotatif (« dépulpeuse »).
Une fois les grains séparés et
lavés , vient le séchage
, qui peut se faire à l'air libre grâce
aux rayons du soleil ou par système industriel, dans
de grands tambours où de l'air chaud provenant de
fours alimentés au bois y est propulsé. Les
grains sont alors torréfiés
c'est-à-dire brûlés (on prétend
que c'est par hasard que l'on a découvert les bienfaits
du café torréfié après qu'un
incendie ait en Afrique brûlé des caféiers
sauvages…) Cette opération, la torréfaction
, est fondamentale dans la qualité
de la boisson. Du grand art…
* c'est
la raison pour laquelle les grandes vacances (scolaires)
ont été décidées autour de cette
période. Les enfants, autrefois pouvaient ainsi participer
au travail de la cueillette.
Au Costa Rica:
Grano de Oro ,
c'est ainsi que sont appelés les grains de café
par les Costariciens. En effet, ces Grains d'Or
leurs ont apporté richesse et donc développement.
En général la cerise contient une
fève double , mais notamment au Costa Rica,
« royaume de la nature », il arrive
que la cerise produise une graine unique, alors appelée
« caracoli ». Certains
torréfacteurs les recherchent pour leur clientèle
qui apprécie particulièrement le café
torréfié exclusivement avec des caracoli,
qui paraît-il, exhalent un arôme unique…La
rareté entraîne un prix en conséquence,
même si certaines fincas peuvent en produire
jusqu'à 30%. La meilleure altitude pour les caféiers
se situe entre 1200 et 1800 m , l'arbuste se développe
particulièrement bien dans des sols volcaniques.
La plante, bien qu'aimant la chaleur n'aime pas le soleil
direct, c'est la raison de son développement réussi
dans la Vallée Centrale , où le soleil n'est
que rarement très fort du fait d'une couverture nuageuse
importante.
La floraison, dans la Vallée Centrale , a lieu 9
jours après les premières précipitations
(mars / avril). Les « cerises » parviennent
à maturité 8 à 10 mois après
la floraison suivant l'altitude. Il arrive parfois, et ce
seulement en altitude élevée, que les caféiers
fleurissent 2 à 3 fois par an. Au Costa Rica on cueille
les fruits (fèves ou cerises) à la main.
Le pays fait figure d'exception en
Amérique Latine, c'est le seul pays à la suite
d'une réforme agraire à exploiter cette richesse
par 33 000 petits fermiers. La culture biologique est
depuis quelques années de plus en plus pratiquée
dans le pays.
La FINCA CRISTINA
dans les environs de PARAISO en est un bon exemple.
Le Costa Rica est au 10e rang mondiale avec 150 000
tonnes par an. En 2005 le café a rapporté
au pays 300 millions d'USD, soit la 4e source de revenu.
Que
fait-on (aussi) avec le caféier : les
racines des caféiers sont arrachées après
20 à 30 ans pour renouveler la plantation ;
ce bois est très recherché par les restaurants
et rôtisseries, les branches sont aussi utilisées
pour alimenter les fours des cuisines pour les travailleurs
des plantations. Après un processus de compost, la
pulpe est utilisé des les champs pour améliorer
la structure du sol. Depuis quelques années, des
essais sont en cours pour utiliser la pulpe pressée
comme combustible des fours de séchage de café.
Avec le bois des caféiers, l'on fabrique aussi des
objets destinés aux touristes plus ou moins décoratifs
ou utiles comme du papier fantaisie, des bijoux, des crayons
géants… Liqueur de café, confiseries de toutes
sortes souvent alliées au chocolat sont autant
de produits dérivés du café.
Les premiers cosmétiques à utiliser la fleur
du caféier sont nés au Costa Rica : «
Fleur de
Café » est une ligne de cosmétiques
créée au Costa Rica sur une idée originale
de Charlotte Robert. Après de longues recherches, avec
des spécialistes internationaux et costariciens, Charlotte
a mis au point pour la première fois au monde trois
produits nommés « Mountain Blossom » :
une eau de toilette, une lotion pour le corps et une brume,
tous parfumés avec l’essence délicate
(qui s’apparente au jasmin) de la fleur de café.
Ces produits sont en vente dans les « bonnes boutiques
» de souvenirs au Costa Rica, à la Libreria
Internacional ou par correspondance.
Les bienfaits
du café : (d'après
la Nation du 04 juin 2005) Café rico
para la salud ! « La caféine
aide l'organisme à se protéger contre le cancer
du colon, du diabète et la maladie de Parkinson »
Une chercheuse française met en évidence les
bénéfices du café pour la santé.
Consommer du café retarderait l'apparition de la
maladie de Parkinson, diminue le risque de diabète
de type 2 et le cancer du colon.
La consommation de 3 à 4 tasses par jour diminue
de 2 à 5 fois la probabilité de développer
la maladie de Parkinson. Cette conclusion s'applique aux
hommes, puisque l'étude a été réalisée
sur 8000 hommes pendant 20 ans. La molécule
protectrice serait la caféine. En ce qui concerne
les femmes, une étude faite sur des femmes ménopausées
(c'est à cette période de la vie que le Parkinson
apparaît le plus souvent) a démontré
que la caféine aide cette partie de la population,
tandis qu'elle a un effet négatif sur les femmes
qui suivent un traitement hormonal, en accroissant le risque
pour cette maladie.
Ces analyses ont aussi mis en évidence le fait que
la consommation modérée de café prévient du
diabète de type 2 et du cancer du colon, cette
fois les bénéfices seraient dus à une
autre molécule, les polyphénols. Ainsi, les
buveurs de café (peu ou pas sucré) réduiraient
de 15 à 60 % les risques de diabète de
type 2. En consommant environ 4 tasses par jour, les risques
de cancer du colon seraient réduits de 24%,
les polyphénols étant des antioxydants.
La caféine est présente dans le café
bien sûr, mais aussi dans le thé et le chocolat.
Le Costaricien consomme en moyenne 4 kg de café /
an.
Contrairement à certaines idées préconçues,
le café n'augmente pas la pression artérielle,
ne provoque pas de maladies cardiaques ni de gastrites.
Au contraire, le café renferme des substances contre
la douleur (notamment les migraines).
Les principaux
pays producteurs d'arabica : 70%
de la production mondiale est de l'arabica (en milliers
de tonnes)
Brésil : 1 320 – Colombie:
450 – Mexique : 325 –
Guatemala : 235 – Ethiopie :
210… Nicaragua : 60
Costa Rica : 150 soit au 10e rang
mondial, mais le pays est au 1er rang pour le rendement
( 900 kg par ha). Le pays exporte les 9 dixièmes
de sa production.
Pour voir des photos et documents anciens sur le
café au Costa Rica : www.costarica-nature.org/Costa-Rica-Cafe
Petit
lexique à propos du café (d'après
Larousse)
Alcaloïde
....n.
m. Composé organique azoté et basique tiré
d'un végétal. La morphine, la quinine et …la
caféine sont des alcaloïdes.
Café ...n.
m (de l'italien caffè et de l'arabe qahwa) Graine
(ou fève) du caféier, contenant un alcaloïde
(caféine), torréfiée pour développer
son arôme et saveur.
Caféier...
n. m. Arbuste tropical cultivé
pour ses drupes contenant les graines (ou fève ou
cerise de café)
Caféière
..n. f. Plantation de caféiers.
Drupe....
n. f. (du latin drupa, pulpe). Fruit
charnu à noyau, tels la cerise, l'abricot et …le
café.
Finca...
n. f. Plantation de café ou autres.
Garance ...n.
f. (du francique). Plante herbacée des régions
chaudes et tempérées.
Gamopétale...
adj. (du grec gamos, mariage). Se dit
d'une fleur dont les pétales sont soudés entre
eux, et d'une plante dotée de te
lles fleurs.
Persistant, e....
adj. en botanique, se dit d'un feuillage
de certains arbres, qui reste vert et ne tombe pas en hiver.
Le contraire est : caduc.
Rubiacée......
n. f. (du latin rubia, garance). Plante
gamopétale, herbacée ou arbusive. Les rubiacées
forment une famille.
Tazita de café....
n.f. petite tasse de café, les
costariciens ont pour habitude d'utiliser en grand nombre
les diminutifs !
Sites
WEB
Site
très généraliste sur le café
en général et en particulier au Costa Rica.
En Anglais et Espagnol : www.icafe.go.cr
Page
web regroupant la plupart des gros producteurs de café
du pays.
En Espagnol : www.infoweb.co.cr/costa_rica/cafe_cr.html
Page web sur l'histoire du café
au Costa Rica.
En Anglais et Espagnol : www.coopronaranjo.com/cafe_cr.htm
On
peut y acheter du café (Tico) et bien d'autres choses
en ligne…
En Anglais : www.ticoshopping.com
Des
informations sur l'histoire du café au Costa Rica
et l'on peut aussi commander du café en ligne...
En Anglais et Espagnol : www.sierramadrecafe.com
Coutume
Café à Paris : artisan torréfacteur
de haute qualité : www.facebook.com/Coutume
et coutumecafe.com
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à jour : mars 2012 |
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