Histoire du Nicaragua





Epoque Précolombienne


D
es peuples d'origine Maya seraient d'une part venus du Mexique et établis sur les berges du lac Nicaragua (les Chorotegas), d'autre part, d'autres groupes venus eux de l'actuelle Colombie se sont établis sur la région Caraïbe (les Lencas). Il reste beaucoup à découvrir à propos des civilisations précolombiennes du Nicaragua.

Après la découverte des Amériques



Le pays a connu (et ce n'est pas peu dire) une histoire particulièrement mouvementée depuis la découverte des Amériques par Christophe Colomb. Afin que le visiteur ait quelques points de repère, nous avons tâché d'en faire un résumé compréhensible :

1502 : Christophe Colomb croise le long des côtes caraïbes où vit notamment la tribu des Mosquitos. Colon n'a que peu de contact avec la population.

1519 : le conquistador Gil Gonzáles de Avila effectue le premier relevé topographique du pays. Il convertit au christianisme de nombreuses tribus indiennes dont celle du fameux chef Nicarao-Cali (qui a donné son nom au pays). Il progresse avec difficulté jusqu'à l'actuelle Granada. Il se fait chasser du pays par les troupes du chef indien Diriangén.

1521 : Le Nicaragua est rattaché à la Capitainerie Générale du Guatemala.

1523 : le conquistador Fernández de Cordoba (qui a donné son nom à la monnaie du pays) fonde les villes de Granada et de León, qui devient la capitale du pays.

XVIIe S: fréquentes attaques des pirates anglais qui finissent par s'emparer de la côte caraïbe, de l'actuel XVIIIe S. Belize au Rio San Juan, créant ainsi le Honduras Britannique.

1821 : le 15 octobre, la Capitainerie Générale du Guatemala rompt tout lien avec l'Espagne. Ce n'est que le 29 octobre que la nouvelle est connue au Nicaragua.

1822 à 1823 : le pays est intégré au Mexique.

1824 : après un référendum populaire, la région indépendante de Nicoya et Santa Cruz, actuelle Guanacaste (au Costa Rica), fut rattachée, le 25 juillet, au Costa Rica. Depuis, sur les armes de la province est inscrite la devises "dans la patrie par notre volonté".

1826 à 1838 : le pays est intégré à la Fédération des Provinces Unies d'Amérique centrale.

1838 : indépendance du Nicaragua qui devient une République.

1847 à 1855 : période d'instabilité politique. On dénombre pas moins de 13 chefs qui se sont succédés. Les Américains convoitent les richesses du pays et projettent la construction d'un canal afin de relier la mer caraïbe à l'océan Pacifique par le lac Nicaragua et le Rio San Juan (projet abandonné après moult péripéties, il se fera, on le sait, au Panama). Conflit avec les anglais.

1855 : l' «horrible» William Walker (nord américain) à la tête de 58 hommes bien armés, et avec l'aide de libéraux nicaraguayens, prend le pouvoir. Il établit son gouvernement à Granada, réinstaure l'esclavage et fait de l'anglais la langue officielle… Grand nombre de ses anciens alliés le lâchent alors… Une résistance s'organise.

1856 : le 14 septembre, Walker est défait à San Jacinto lors de la bataille historique (le jour est férié depuis) appelée "guerre nationale de libération".

1858 : les provinces du Guanacaste et de Nicoya sont annexées au Costa Rica (traité Cañas-Jerez le 15 avril).

1857 à 1893 : les conservateurs prennent le pouvoir. C'est une période de relative stabilité marquée par un rejet à l'encontre des Américains, Granada est capitale du pays, les plantations de café se développe se qui permet un développement de l'économie et des infrastructures : chemin de fer, télégraphe…

1893 : Jose Santos Zelaya (libéral) prend le pouvoir.

1903 : nouveau conflit avec les Etats-Unis qui ne renoncent pas à la construction du canal.

1909 : les troupes américaines débarquent à Bluefields. Démission de Zelaya et prise du pouvoir des conservateurs alliés aux Américains. Nouveau coup d'état par le libéral Zeledón et nouveau débarquement américain… Zeledón est exécuté sous les yeux du jeune Augusto César Sandino, qui fera parler de lui plus tard).

1910 : les USA imposent une hégémonie politique et économique (Pacte Dawson).

1916 : traité "Bryan-Chamorro" qui donne aux Américains le droit inaliénable de construire le fameux canal ! et d'établir une base militaire.

1925 : les troupes américaines quittent le pays convaincues que le pays sera bien dirigé (à leur profit) par les conservateurs, leurs alliés.

1926 : rébellion des libéraux menée (justement) par Augusto César Sandino, soutenu par les paysans.

1933 : Sandino réussit à convaincre des Américains de quitter le pays en échange de la paix. Sandino signe alors avec les conservateurs un avant projet de gouvernement de coalition nationale. Création de la Garde Nationale pour garantir la paix entre les deux formations politiques.

1934 : la Garde Nationale abat d'une balle dans le dos… Sandino… alors que ce dernier quittait la table des négociations!

1936 : Somoza, surnommé "Tacho", prend le pouvoir qui restera 40 ans aux mains de la famille avec un contrôle sans partage des affaires du pays (politiques et économiques).

1956 : Somoza est assassiné par Rigoberto Lópes Perez (poète nationaliste). Son fils aîné, Luis, assure la présidence jusqu'en 1957.

1957 : Réélection de Luis Somoza Debayle.

1961 : des intellectuels forment une résistance, le F.S.L.N. (Front Sandiniste de Libération Nationale) et tâchent de s'organiser en guérilla. On en reparlera plus tard.

1967 : élection de Anastasio (un autre) Somoza Debayle (sans doute le plus "terrible" des trois).

1972 : le 23 décembre, un terrible tremblement de terre de 7° meurtrit Managua qui est dévastée… et comble de malheur pour le pays, c'est Anastasio Somoza Debayle qui gère les aides financières venues de l'étranger en grande partie à…son profit!

1974 : le F.S.L.N. réussit un premier coup de force avec la prise d'otage de Somozistes.

1978 : Pedro Joaquin Chamorro (éditeur du journal "La Prensa") est assassiné.
Un commando du F.S.L.N. déguisé en gardes pénètre dans le Palais National (actuellement un musée) et prend en otage les politiciens à la solde de Somoza. Le gouvernement cède aux exigences des guérilleros : passage d'un communiqué à la presse et leur sortie libre du pays.

1979 : après de nombreuses offensives, le F.S.L.N. force le dernier des Somoza (qui n'avait pas, même dans son propre camp, que des amis) à la démission le 17 juillet. Il s'exile aux Etats-Unis. Le 19 juillet, les forces du F.S.L.N. entrent à Managua et mettent en place un gouvernement révolutionnaire, le "J.G.R.N." (Junta de Gobierno de la Reconstrucción) composé de 3 sandinistes dont le charismatique Daniel Ortega et de 2 opposants des classes privilégiées. Les Etats-Unis (on s'en doute) ne voient pas d'un bon œil ces sandinistes appuyés par les Russes et les Cubains…malgré cela, Carter aide à coup de dollars le pays.

1980 : la J.G.R.N. lance un vaste programme d'alphabétisation. Reagan élu, la politique se durcit vis-à-vis du pays. Les Etats-Unis aident financièrement et entraînent 2500 "contrarevolucionarios" (contras) contre les sandinistes.

1983 : les sandinistes instaurent le service militaire obligatoire pour tous les hommes à partir de l'âge de 16 ans et ce pour contrecarrer les attaques des "contras". La guerre civile (car c'en est une) s'enlise… avec son cortège de malheurs…

1984 : Daniel Ortega est élu président.

1985 : les Etats-Unis instaurent un embargo économique au pays.

1986 : scandale aux Etats-Unis de "Iran-contras" (l'argent destiné aux contras du Nicaragua provient de la vente secrète d'armes à l'Iran).

1987 : nouvelle constitution : élection du président pour 6 ans non renouvelable consécutivement.

1990 : défaite électorale des sandinistes et élection de Violetta Chamoro (directrice de La Prensa) à la tête de l'U.N.O. (Unión Nacional Opositora). Signature du protocole de transition, désarmement des contras et participation des sandinistes au gouvernement.

1996 : élection de Arnoldo Alemán avec l'appui de "Doña Violetta". Son slogan encore visible dans tout le pays "Obras no palabras" donne une idée de son dynamisme.

1998 : l'ouragan Mitch s'abat sur le pays en octobre ruinant une fois de plus l'économie du pays. Le 30 octobre, l'une des parois du volcan Casitas, transformé en un immense réservoir formé par les pluies diluviennes, s'écroule et ensevelit 2000 personnes…

2001 : en novembre, Enrique Bolaños est élu Président du Nicaragua. Il a pris ses fonctions en janvier 2002.


2006 :
Daniel Ortega est élu le 5 Novembre au premier tour, Président de la République.
Il a pris ses fonctions le 10 janvier 2007.



Ce courageux pays se relève avec ténacité de ses années noires qui sont déjà bien derrière lui.
Enrique Bolaños Le président
Daniel Ortega
 
Mise à jour : décembre 2009
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